Si j’avais su plus tôt, oh seigneur, si seulement j’avais su dans quel merdier je m’embarquais en inscrivant mes informations sur la demande du programme. Jusqu’ici, les choses avaient été tellement facile : l’argent rentrait simplement dans mon compte, et ce sans que je n’ai à lever le petit doigt. On ne me contactait que rarement, simplement pour voir si tout allait bien pour moi, si j’avais rencontré d’autres participants, des trucs stupides du genre. J’étais loin d’imaginer ce qui m’attendait ce matin.

Assis dans la cuisine, je m’affairais tranquillement à cuisiner. Ma petite copine est du genre grasse matinée, autant vous dire qu’elle adore lorsque je lui prépare le petit déjeuner. Pour ce qui est de ma virilité, on passera, parce que pour le moment je suis loin des standards de puissance avec mon petit tablier ! Quoi qu’il en soit, je fus tout de même assez surpris d’entendre frapper à ma porte. Encore pire lorsque j’ai ouvert la porte à – bien entendu ce n’était pas ma mère – trois hommes habillés un peu trop chic pour venir s’adresser à moi ! Des lunettes aux verres fumés, des gants en cuir … et un révolver avec ça ? J’aurais du me douter que quelque chose clochait, j’aurais du leur flanquer la leçon de leur vie. Un crochet de la droite, un coup de pied au cul et BAM, on m’aurait laissé tranquille. Bien entendu, je ne faisais pas le poids devant ces trois colosses et lorsqu’ils m’ont demandé de les suivre, j’ai obéis sans dire un mot. Je vous avais bien dit que j’avais laissé ma virilité de coté ce matin. De toute manière j’ai toujours été le genre de mec qui se laisse tomber sur les genoux en pleurant dès qu’un con tentait de m’intimider. Bravo l’homme d’aujourd’hui. Peu importe, j’étais maintenant dans une voiture assez classe, le genre que seul les hommes de mains de la mafia ont les moyens de posséder – et ce sans prêt bancaire – bien entendu qu’ils étaient louches, plus que louches. Je ne les connaissais même pas qu’ils m’emportaient je ne sais où ! Les yeux bandés, je ne pouvais voir le chemin qu’ils prenaient. La voiture s’arrêta finalement et on m’ouvrit la porte – charmant, ais-je l’air d’une lady ? Oui monsieur !- sans pour autant m’enlever ce foutu bandeau. Mes mains touchèrent finalement les mains de quelqu’un d’autre et l’on m’indiqua que je pourrais bouger uniquement lorsque la voiture serait partie. Autrement dit, ils allaient me flinguer mais ils ne voulaient pas m’inquiéter ! La voiture partit finalement dans un bruit sonore, résonant comme si j’étais près des montagnes. Évidement, ils n’allaient pas me tuer en plein centre commercial ! Je m’empressai de lâcher les mains qui étaient toujours dans les miennes pour enfin retrouver la vue, mon regard se posant sur deux autres personnes. Nous étions placés en rond, dans la forêt, seuls avec ce que je pouvais prendre pour un équipement de survie, l’emblème de l’EHESS imprimé sur tout ce qui se trouvait devant nous.

C’était donc ça. Les épreuves commençaient. Oh bordel, dans quel merdier je me suis mis moi ?