De la musique, de l'alcool, de nouvelle rencontres, des rires, des délires. Ça avait été une soirée agréable. Pas plus tard que cette nuit, Ha Nah s'était retrouvé au bar en compagnie d'un garçon. Un garçon qu'elle ne connaît pas beaucoup, mais qui lui rapporte beaucoup. Comment ? Commençons par le début. Woo Yun est un ami proche de Bo et donc, comme Ha Nah se tient de temps en temps avec Bo, elle a déjà rencontré le garçon. Toutefois, leur rencontre n'avait jamais été bien plus loin qu'un simple "Enchanté de te connaître". Pour la seule et bonne raison que la dernière fois qu'elle avait vu Woo Yun, ça avait été en un temps éclair étant donné qu'il semblait pressé. Quelques temps après, elle ignorait encore comment cela s'était produit, elle reçu une lettre provenant de la mère de celui-ci. Elle lui avait d'abord expliqué par écrit qu'elle la voyait souvent traîner avec Bo et qu'en la voyant agir, elle semblait être parfaite. Parfaite pour quoi ? C'était la même réaction qu'Ha Nah avait eu, extrêmement intriguée de ce qu'on allait lui annoncer plus loin dans la lettre. Il lui avait suffit de lire dix lignes de plus pour comprendre le tout. En fait, la mère de Woo Yun cherche une descendance pour son fils, croyant que celui-ci est gay ou bi, ce qu'elle ne veut pas. Du coup, avec le caractère de la demoiselle, elle a été ciblé comme étant celle qui devait lui demander d'être son épouse. Du moins, c'est ce que chaque lettre qu'elle reçoit de la dame, lui dit. Évidement, Ha Nah fut plutôt hésitante à cette idée; elle avait tendance à réfléchir longtemps pour ce genre d'engagement. Et en contactant sa mère par la suite, elle ajouta le fait qu'elle allait la payer pour qu'on lui rende ce service. Déterminée, Ha Nah a rapidement acceptée. Hors, le fait qu'elle se retrouvait dans ce bar était parce qu'on lui avait demandé ce soir-là de le suivre. En même temps, elle allait pouvoir s'amuser, restant toujours subtile envers Woo Yun.
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Il devait être dans les environs de midi. La chambre était illuminée par les rayons brillants du soleil qui s'étalaient à grandeur des murs. À un point même que Ha Nah ouvrit difficilement les yeux, les refermant au bout de quelques secondes. C'était aveuglant à la fin. Après plusieurs clignement de yeux, elle se tourna dans le lit, faisant face à l'autre mur devant elle. Elle ignorait à quelle heure elle était arrivée ici. Et surtout, comment. Elle avait trop bu ? Probablement. Parce que même en se concentrant sur ses pensées, elle se rappelait vaguement, très vaguement de la soirée au bar. D'ailleurs, en ouvrant les yeux correctement, elle s'aperçut qu'elle n'était même pas chez elle. Une chambre d'hôtel ? Ayaye, ça s'avérait mal. Qu'est-ce qu'elle avait fait pendant la nuit, au juste ? Toujours d'un rythme lent, elle finit par se redresser, laissant sa vue s'adapter à cette claireté agressive.

« OMO ! QUI T'ES TOI ? QU'EST-CE QUE TU FAIS LÀ ? » s'écria-t-elle en sautant du lit, se retrouvant finalement pied contre terre. Les yeux immensément écarquillés, sa réaction de surprise aurait pu réveiller n'importe quel mort. « Woo Yun ? » réalisa-t-elle, la bouche grande ouverte, une fois que leur regard entrèrent en contact après le sursaut de celui-ci hors du lit.

Son regard se figea directement sur lui. Qui aurait cru que la nuit allait se terminer ainsi, avec un prédateur sexuel dans son lit ? En tout cas, mieux valait que rien ne ce soit passé. Car disons que la situation amenait Ha Nah à tout bêtement conclure que le plus évident s'était passé; elle avait été souale et lui, l'avait ramené à l'hôtel pour profiter d'elle et passer une soirée de jambe en l'air. Encore heureux qu'elle ait toujours ses vêtements sur le... Quoi ? Pourquoi ce regard pervers qu'il lui lance à l'instant ? Elle baissa la tête pour se regarder. SES VÊTEMENTS ! Où étaient ses vêtements ? Parce que là, la seule chose qu'elle avait sur le dos c'était son string et son soutient-gorge. Ses yeux s'écarquillèrent davantage, la bouche toujours grande ouverte.

« Non mais je rêve ! » Un moment d'inaction se fit. Juste à l'idée de penser qu'elle avait eu une aventure avec ce con, c'était... c'était... Elle s'empara subitement d'un oreiller et se mit à frapper violemment le plus vieux avec celui-ci, telle une vraie furie. « Qu'est-ce qui c'est passé ? » Elle lui donna un coup. « Pourquoi je n'ai que le minimum de vêtement sur le dos ? » Elle lui donna un autre coup. « T'a abusé de moi c'est ça ? C'EST ÇA ? » Elle lui donna trois coups. « Cho Woo Yun, t'es qu'un salaud ! Un salaud, tu entends ? S-A-L-A-U-D ! Raaaaaaah ! » Elle lui donna une série de coup à une vitesse folle, fâchée, énervée, dégoutée.

Elle s'arrêta après cette impulsion afin de reprendre son souffle, mais aussi son calme. Peut-être sautait-elle trop rapidement aux conclusions, mais dans sa tête, il n'y avait qu'une seule raison à tout ça et c'était qu'ils avaient couchés ensemble. En même temps, ça aurait pu être pire; il aurait pu être un quinquagénaire pervers obsédé. Bien que c'était le cas, mais avec une trentaine d'années en moins et beaucoup plus beau. N'empêche, quand un silence se présenta entre les deux en l'espace d'un instant, Ha Nah tenta se promena un peu partout dans la chambre, tentant de retrouver ses vêtements. C'est bon, il s'était assez rincé l'oeil comme ça, hein. Ha Nah fronça les sourcils.

« Je te jure que si tu m'as refilé une de tes cochonneries ou pire encore, que tu m'as fait un gosse, je t'assomme, je t'amène à l'hôpital et je te fais castrer de force ! Que ce soit bien clair dans ta tête le Woo Yun ! » dit-elle en le pointant du doigt.

En disant ça, elle venait de retrouver ses vêtements qui finalement s'étaient terminé sous le lit. Ou du moins, elle n'avait retrouvé que son haut qu'elle se dépêcha à enfiler, laissa échapper un long soupir.

Ses épaules, légèrement arrondies, la légèreté de sa taille. On ne pouvait se défendre de contempler ses formes et ses traits. Le concert commença. Hyo Ri joua du piano avec une habileté sans égale, et elle chantonna, d'une voix si lumineuse et si pure, qu'elle ressemblait aux chœurs des anges. J’étais plongé dans une délectation profonde. Je vis alors que les regards pleins de désirs de la charmante Hyo Ri cherchaient les miens, et que les expressions d'amour de son chant, semblaient s'adresser à moi. Les roulades éblouissantes retentissaient à mes oreilles et lorsque enfin le morceau se termina, je ne pus m'empêcher de m'écrier dans mon extase : Hyo Ri ! Hyo Ri ! Les nombreux fans et groupies autour de moi, prirent un air grave et me firent signe de me taire. Mais je n’y prêtai pas attention. La seule chose que je désirais à cet instant : danser avec elle. Ce fut là le but de toutes mes envies. Mais comment allais-je m’y prendre pour l’inviter, moi, un simple fan parmi tant d’autres ? Il me fallait donc une tactique. Cependant, la chose s'était faite d’elle même, j’en fus très surpris. Je n’avais pas eu le temps de réagir. Lorsque je fus à ses côtés, sa main se plaça dans la mienne. La main de Hyo Ri était si douce, comme sa voix si délectable. Je sentais alors un immense courage monté en moi. Une chaleur étouffante. J’observais la jeune femme. Le désir parlait dans ses yeux. Je frémis, mon cœur semblait vouloir exploser à cet instant. Son corps si près du mien. Mon autre main ne se détachant pas de la taille de la belle Hyo Ri. Le temps semblait s’être arrêté. Et je ne m’en plaignais guère. Je ne voulais danser avec aucune autre femme. Juste elle. Et je pense que si l’on m’avait volé ma chance, j’aurai crié au désespoir. Allant jusqu’à maudire les fourbes. Voir plus. Mais à ma grande surprise, je pus danser avec elle durant toute la soirée. Sauf que les autres fans, étaient d’une nature jalouse. Je les comprends. Cependant, je n’acceptais pas ces murmures moqueurs, ces rires mal étouffées s’échappant de leurs maudites bouches. Alors que je n’en connaissais pas le motif. Remarque, je ne m’en rendais surement pas compte, mais peut-être n’avais-je pas l’étoffe d’un grand danseur. J’espérais que Hyo Ri ne l’avait point remarqué. Je me surprenais. J’avais dépassé ma timidité, ma distance naturelle avec les gens. Comme si finalement, elle lisait en moi, me faisant devenir meilleur. Ma main, dans la sienne, lui parlait d’amour. La frôlant du bout des doigts, ne voulant pas la perdre. Créature divine. Fermant alors les yeux. J’approchais mes lèvres, avec légèreté et délicatesse, de ses lèvres. J’étais si près d’elle, que je sentais mon pouls palpitait, à la chamade. Cependant, je voulais voir si mon envie était partagée. Pour ne pas qu’elle prenne peur. A la mesure que j’avançais, j’ouvris ainsi les yeux. Et, à ma grande stupéfaction, ce n’était pas son visage que je vis, non. C’était… Non. Comment pouvais-je penser à Lui, alors que j’étais en si charmante compagnie. Pourquoi devait-il me hanter si souvent ? Je secouais alors vivement la tête, essayant de retrouver mes esprits. Chassant ce souvenir de ma tête. Disparait donc ! Et le visage de mon idole reprit forme. Je soupirais, priant que ce malencontreux incident ne se reproduise pas. Lorsque, soudain, Hyo Ri me brailla quelque chose, avec une voix qui ne ressemblait en rien à la sienne. « OMO ! QUI T'ES TOI ? QU'EST-CE QUE TU FAIS LÀ ? »

Yunnie se réveilla promptement, se levant à son tour en sursaut. Les yeux écarquillés. Ne comprenant en rien la situation. « Woo Yun ? » Il tourna la tête vers la personne se trouvant juste à ses côtés. Observant alors la jeune femme, il réalisa qu’il avait donc rêvé. Et qu’elle n’était en rien sa Lee Hyo Ri. Que se passait-il ? Et surtout, qu’avait-il fait pour se retrouver dans la même pièce, plutôt chambre, qu’Ha Nah. Il fit mine de réfléchir, essayant coûte que coûte de relater dans sa tête, les passages de sa fameuse soirée. Mais en vain. Aussi en conclut-il qu’ils avaient surement but quelques verres en trop. Parce qu’un mal de crâne fit son apparition. Ou alors, il fut le seul à boire. « Pourquoi je n'ai que le minimum de vêtement sur le dos ? » C’était bien vrai. Elle ne portait pas grand-chose. Mais alors… ne me dites pas que… Oh non ! Lui aussi n’avait que le minimum. Que s’était-il donc passé ?! Alors la jeune femme s’empara d’un oreiller et se mit à le frapper avec celui-ci. « Qu’est-ce que… » Woo Yun n’eu pas le temps de s’exprimer qu’il se fit tirailler de coups. « T'a abusé de moi c'est ça ? C'EST ÇA ? » Aish. Il ne pouvait le savoir. On aurait dit une furie. Comme si c’était de sa faute à lui. Ca se trouve, c’est elle qui l’avait amadoué et là elle se faisait passé pour la victime, cette folle. « Cho Woo Yun, t'es qu'un salaud ! Un salaud, tu entends ? S-A-L-A-U-D ! Raaaaaaah ! » Alors comme ça Ha Nah pensait qu’elle pouvait le traiter ainsi sans qu’il ne réagisse ? Soit, il était en très mauvaise posture. Pas le moyen de discuter, de montrer le drapeau blanc en signe de paix. Toute façon, on ne frappe pas une femme, tout le monde sait ça. Même si celle-ci est une grande sauvage. Mais, c’est qu’elle ferait mal en plus ! Patience. Epuisée, elle finirait bien par arrêter au bout d’un moment. Enfin, espérons-le. Yunnie essaya de se défendre et de se dégager tant bien que mal de l’assaut de la jeune femme. Néanmoins, elle l’assenait de coups de plus en plus rapides. Pourquoi fallait-il que tout ceci tombe sur lui ? Avec tous les malheurs et les problèmes qui se passent en ce moment dans sa vie. Il était donc maudit. Avec sa vie si agitée, n’avait-il pas le droit au minium de répit ? Juste une semaine, voir une journée. Il la vit enfin s’arrêter. Woo Yun soupira de soulagement. Tout rentrerait dans l’ordre. Elle se promena un peu partout, tentant de retrouver ses vêtements, le jeune homme en fit de même, trouvant la situation assez déplaisante et gênante comme cela. Mais Ha Nah se tourna vers lui, le pointant du doigt comme s’il était le pire des rustres, le goujat de service. « Je te jure que si tu m'as refilé une de tes cochonneries ou pire encore, que tu m'as fait un gosse, je t'assomme, je t'amène à l'hôpital et je te fais castrer de force ! Que ce soit bien clair dans ta tête le Woo Yun ! » Un gosse ? Pas possible. Non. Déjà il était trop jeune pour assumer un tel titre, puis il n’avait pas les moyens. Là n’est pas la question. C’était inimaginable. En plus. Pour qui se prenait-elle ?! Lui parlait sur ce ton. Lui aussi est une victime. Cette furie ferait bien mieux de se calmer. Yunnie s’approcha de la demoiselle et s’empara de son poignet qu’il serra fort, au risque de lui faire du mal. « Dis donc, tu es bien sûre de toi. Je ne suis pas un pervers mal intentionné, non plus. Je penche plutôt pour l'hypothèse que, dans le but d’assouvir tes nombreux fantasmes, tu t’es servi de mon corps si avantageux. De ce fait, j’attends des excuses. » Puis il détacha sa main du poignet de la jeune femme. Ne pretant pas attention à la marque rougeâtre qu'il avait laissé sur son bras. Après avoir finit d’enfiler ses vêtements, il s’assit sur le rebord du lit, croisant les bras avec un de ses sourires en coin, et attendit patiemment son du.

À peine venait-elle d'enfiler ses vêtements du bas qu'une main vint alors empoigner le poignet de la jeune femme, l'obligeant à le regarder dans les yeux et à s'immobiliser un instant. Elle tira alors deux fois vers le bas, espérant qu'il la relâche. Cela dit, elle serra plutôt les dents de douleur sous la pression qu'il exerçait à ce moment. « Dis donc, tu es bien sûre de toi. Je ne suis pas un pervers mal intentionné, non plus. Je penche plutôt pour la supposition que, dans le but d’assouvir tes nombreux fantasmes, tu t’es servi de mon corps si avantageux. De ce fait, j’attends des excuses. » Le regard planté dans le sien, il ne faisait rien pour ne pas l'énerver davantage. Des excuses ? Et pourquoi ce serait à elle de s'excuser ? Il la relâcha et rapidement, Ha Nah vint se masser le poignet sur lequel il avait laissé une marque rouge. Elle avait des amis exprès pour passer ses pulsions sexuelles lorsqu'elle en avait. Alors, même s'il se la jouait victime et qu'elle se la jouait victime... ils étaient tous les deux coupables en même temps. Toutefois, si quelqu'un devait des excuses à faire ce n'était pas seulement elle. Jamais, elle ne se serait retrouvée dans cette situation toute seule.

« Sèche. »

Fut ainsi la réponse plutôt bête qu'elle lui donna, sans même le regarder, avant de se diriger vers la salle de bain, à la recherche de son haut. Heureusement, dès qu'elle eut le pied dans celle-ci, elle aperçu sa camisole étendue sur le sol. Elle se pencha pour la ramasser et l'enfiler. Ainsi, ils n'avaient pas dû directement se diriger dans le lit lorsqu'ils étaient entré. Sinon, pourquoi leurs vêtements ce seraient-ils autant éparpillés ? La salle de bain semblait elle aussi être un peu en désordre. C'était presque à croire qu'ils avaient eu l'intention de prendre leur douche ensemble en plus. Mais bon, rien n'était assuré. Peut-être avaient-ils seulement été malade aussi et qu'ils s'étaient retrouvé là. D'ailleurs, tant qu'à y être, elle jeta un rapide coup d'oeil à la surface de la poubelle histoire de voir s'il n'y aurait pas un emballage de condom ou quoique ce soit. Malheureusement, cela semblait être peine perdu. Pauvre bonne qui fera peut-être une mauvaise découverte quelques part près du lit lors du ménage de la chambre. Enfin, Ha Nah s'approcha du lavabo et fit couleur un peu d'eau froide. Elle en mit dans ses mains pour se l'envoyer au visage et l'essuyer par la suite. Elle se regarda dans le mirroir, pensive. Là, elle ne pouvait s'empêcher de penser au pire. Et si jamais il lui avait refilé une maladie ? Ou qu'il lui avait fait un gosse ? Un gosse. Bon sang, rien qu'à penser à cette idée, elle ne pouvait s'empêcher d'angoisser. Il y avait de quoi après tout, non ? Elle ressortit de la salle de bain au bout d'environ cinq minutes, en se mordillant la lèvre. Woo Yun ne semblait pas avoir bougé à ce moment. Disons qu'avec cette ambiance plutôt tendue, Woo Yun n'avait probablement pas envie de dire quoique ce soit de peur que Ha Nah lui refasse une crise. C'est vrai que les réactions de Ha Nah étaient parfois exagérées. Mais c'était de famille. Et ceux qui connaissent son frère diront que c'est effectivement le cas. Comme lui, elle vint s'asseoir sur le bord du lit en direction opposée à la sienne. Elle décida alors de briser le silence, sa voix maintenant plus calme mais montrant pourtant une certaine angoisse.

« J'angoisse, Woo Yun. T'imagines si... si tu m'as vraiment fait un enfant ? »

Elle prenait la pilule. Oui et alors ? Ce genre de chose n'était pas à cent pour cent sûre. Ça ne faisait que réduire les risques, mais il restait toujours une minime portion à risque dans laquelle elle pouvait tomber. Les coudes sur ses cuisses, elle vint déposer sa tête dans ses mains, regardant le sol à ses pieds. Peut-être paniquait-elle pour rien, mais au moins, c'était mieux ainsi que de paniquer pour quelque chose. Fallait avouer que ce coup-là avait vraiment été con. Wan et Bo auraient parfaitement été d'accord là-dessus d'ailleurs. Normalement, il y en a un qui profite de l'autre et non pas les deux qui ne se souviennent de rien, à savoir s'ils l'ont fait ou pas, avec ou sans protection. Dans ce cas-ci, bien qu'elle n'était pas la personne qui connaisse le plus Woo Yun, elle savait qu'il n'aurait pas eu cette idée. Ou du moins, pas quand il est sobre. Ce qui c'était passé devait être probablement quelque chose tel que celui qui avait encore un minimum sa tête était venu en aide à l'autre pour se rendre quelque part pour la nuit bien qu'une fois arrivé, tout s'est mis à dégénérer. Rien de plus banal et stupide.

« On a agis comme des cons. »

Ha Nah se leva du lit et le contourna en parti pour se rapprocher du garçon. Elle prit place juste à côté de lui, fixant le paysage par la seul fenêtre de la chambre qu'il y avait. Ses yeux se posèrent ensuite sur Woo Yun pour finalement regarder ailleurs quelques secondes plus tard.

« Si... si jamais c'est le cas... tu vas me délaisser comme n'importe quel crétin qui ne veut pas se mêler à ça ? »

« Sèche. » Ainsi donc. C’était sa seule réponse quand à l’éventualité que tout fut de sa faute. Hanny pensait vraiment qu’elle allait s’en tirer comme cela ? Sans même se défendre ? Sans lui donner une excuse valable ? La jeune femme se massait le poignet sur lequel il avait laissé une marque rouge. Celui-ci se contentait de regarder cette marque sans ressentir aucune culpabilité Elle n’assumait pas ses actes, apparemment. Fort déplaisant. Mais Woo Yun n’eu pas le temps de faire par de son mécontentement que la demoiselle partie en direction de la salle de bain. Vraiment, les femmes, même dans une situation comme celle-ci, elles éprouvent le besoin de se maquiller. Ou alors le simple fait de retrouver son haut était soudainement apparu en elle. Dommage, le jeune homme ne pourrait pas observer le corps de son amie plus longtemps. Pendant qu’Hanah se trouvait dans la salle de bain, Yunnie réfléchissait à la scène d’hier soir. Mais rien. Juste le néant. Comme s’il ne devait pas se souvenir. De toute façon, pour lui tout était clair, bien entendu, qu’il s’était passé quelque chose entre eux. Il ne pouvait pas en douter. Cependant, comment tout ceci avait débuté, ça, il ne pouvait le savoir. Encore fallait-il des témoins. Woo Yun était venu seul, pour une fois. En tout cas, il ne s’était pas aperçu d’une connaissance quelconque. Donc aucune aide valable. La jeune femme ressortit de la salle de bain, vêtue de son haut, au bout d'environ cinq minutes pour ensuite s'asseoir sur le bord du lit en direction opposée à la sienne. L’ambiance était assez pesante et aucun des deux ne semblaient vouloir engager la conversation. Woo Yun tourna la tête et observa longuement Hanah. Quel dommage qu’elle est remit son haut. A cette idée, le jeune coréen ne pu s’empêcher de sourire en coin. En même temps, affirmer qu’ Hanny n’est pas une femme séduisante serait mentir. « J'angoisse, Woo Yun. T'imagines si... si tu m'as vraiment fait un enfant ? » Mais son sourire en coin disparut alors. Il manqua un battement. Non, vraiment. Un enfant, et puis quoi encore ? Hors de question. Ce n’était pas envisageable et ça n’aurait pas lieu d’être vu qu’ils s’étaient protégés… quoi que… comment en être certain ? Non, non. « Arrêtes avec ce genre d’âneries, veux-tu ? » C’était sûr. Woo Yun n’aurait jamais oublié une telle chose. Même sous l’effet de l’alcool… et encore, était-ce de l’alcool ou autre chose qu’ils avaient tous deux prient la nuit dernière ? Et ce mal de crâne qui ne semblait pas vouloir le quitter une fraction de seconde. « On a agis comme des cons. » Surement. Reste à savoir lequel est le plus con des deux. Franchement, dans quel pétrin il s’était mis. Et ce depuis le retour de cet individu. Il ne lui arrivait que des embrouilles. Il ne pouvait pas réfléchir convenablement à la situation. Puis, pourquoi rester ici ? Cela n’apporte rien de bon, après tout. Cette femme, il ne la connait pas plus que cela. Enfin, ce n’est pas une amie proche. Pas comme sa douce et tendre Sae Hee… Même en ce moment, il pensait à elle. N’importe quoi. Woo Yun reprenons notre calme. Il ne s’est rien passé. Tout va pour le mieux. « Si... si jamais c'est le cas... tu vas me délaisser comme n'importe quel crétin qui ne veut pas se mêler à ça ? » Voulait-elle vraiment que Woo Yun perde son sang-froid ? Qu’elle se taise ! Qu’elle cesse de dire des âneries pareilles ! Hanny concevait assurément que Woo Yun allait consentir ? « Effectivement, je vais être l'un de ces crétins et te répondre que ce n’est pas mon problème. » Même si c'était un mensonge, et qu'il ne la laisserait pas tomber en cas de soucis, il se devait de mentir. Donc bien entendu, qu’il n’allait pas se mêler à tout ceci. Il n’était pas prêt à assumer un tel événement. Père, lui ? Non. Qu’elle se débrouille toute seule, c’est elle la fautive, pas Yunnie.

Hanah prit place juste à côté de lui, fixant le paysage par la seul fenêtre de la chambre qu'il y avait. Ses yeux se posèrent ensuite sur Woo Yun pour finalement regarder ailleurs quelques secondes plus tard. La demoiselle ressentait-elle une certaine gêne en la présence du jeune homme ? Elle était près. Beaucoup trop près de lui. Un désir impérieux semble s’emparait de son corps. Woo Yun ne la quitte pas des yeux. Enfin, ce n’est pas un désir commun, juste une envie de la mettre dans tous ses états. Pour se venger, puis surtout, pour jouer. La vie est souvent un jeu après tout. Sur lequel on avance nos pions. Pas à Pas. Stratégiquement. On perd, On gagne. Mais qu'importe l'issue du jeu réellement. Le fais simplement de jouer est déjà une belle victoire. Et c’est ce que s’apprêtait à faire Woo Yun. « Jouons, tu veux bien. » Il attrapa brusquement la jeune femme par les épaules. La tenant fermement. L’obligeant à s’allonger sur le lit. Hanny, il ne détachait toujours pas son regard du sien. Ne voulant en aucunement interrompre ce plaisir de la voir rougir et s’énerver. Mais ne vous y trompez pas, Woo Yun n’est pas comme cela habituellement. Juste qu’Hanah n’est pas nette dans cette histoire non plus, il fait de son mieux pour résoudre le problème. Le fait de savoir si c’est une bonne solution ou non, n’est pas la question. Il n’agissait pas en homme courtois, il le savait. Ses doigts allèrent se perdre dans la soie des cheveux d’Hanny. La bouche de Woo Yun goûta le velours de sa peau. Dans le creux de son cou. Avec plus de fougue qu’à l’ordinaire.

Woo Yun ne l'aidait en rien. Elle qui essayait de calmer l'atmosphère et de ne serait-ce avoir qu'une discussion, une explication ou une récapitulation de l'événèment, il préférait ne rien entendre et faire à sa tête. Assurément, il était persuadé que c'était elle la cause de tout ça. Mais Ha Nah savait que ce n'était pas le cas. Elle pourrait le lui prouver, mais malheureusement elle était fauchée et aucune preuve ne lui était à la portée de la main. Parce que ni l'un ni l'autre n'était assez taré pour ne croire qu'à des mots stupides. Et tous deux étaient entêté à croire qu'ils avaient eux-même raison. Ainsi, elle avait prit place à côté de lui, était un moment dans sa bulle. Jusqu'à ce que ses paroles ne viennent la perturber. « Jouons, tu veux bien. » Ha Nah tourna la tête vers lui; elle ne comprenait pas où il voulait en venir avec cette phrase. Mais il est clair que ce n'était pas "jouer" dans le sens de "jouer" comme lorsqu'on est gamin. Toutefois, elle n'eut pas le temps de faire réflexion à son commentaire que subitement Woo Yun la força à s'étendre sur le lit. Le coeur de la jeune Kim se mit à battre plus rapidement; qu'est-ce qu'il faisait ? La façon qu'il la regardait l'empêchait de détourner le regard, comme si à la seconde où ce serait le cas, quelque chose arriverait. Et ce fut mal à l'aise, mais à la fois intriguée qu'elle lâcha quelques mots.

« Qu'est-ce que tu fais ? Lâche-moi ! » fit-elle fermement, mais sur le bord de l'énervement.

Malheureusement, ses mots semblèrent passer à l'aveuglette, puisqu'il ne l'écouta pas et préféra plutôt continuer. C'est là qu'elle sentie ses doigts se perdre dans ses cheveux puis son souffle et sa bouche contre sa peau. Pire, dans le creux de son cou; l'un des endroits où elle aimait qu'on l'embrasse le plus. Ce qui fait qu'elle ne put s'empêcher de lâcher un certain souffle de plaisir. Il fallait avouer que Woo Yun était un mec comme elle les aime; beau, grand, sexy, fort, aux allures un peu mauvais garçon... alors, qu'elle soit restée totalement indifférente, ne ressentant aucun désir, aucun effet, aurait été totalement incompréhensible. Oui, bien sûr, il lui était arrivé une fois de fantasmer sur lui et de vouloir se retrouver dans le même lit que lui lors d'une nuit. Mais ça datait d'un moment tout de même. Et Ha Nah n'était pas pour le laisser faire. Parce que le connaissant, il devait sans doute la tester. Tester ses limites, tester ses envies, la voir broncher. Ou alors la provoquer pour voir ses réactions et finalement s'avouer que ce devait être elle la coupable, maintenant qu'il aurait une preuve. Quel beau salaud.

« Arrête ! ARRÊTE ! » s'énerva-t-elle alors.

Elle eut une voix quelque peu suppliante; elle se devait de résister au jeune homme, mais avec ce contact si intime et si désireux, ce n'était pas évident. N'empêche, plus il continuait et plus c'était risqué pour Ha Nah, et ça ne devait pas aller jusque-là. Elle amena ses mains près d'elle pour ensuite les déposer sur le torse de Woo Yun. Elle fit une pression à sa force comme pour tenter de le repousser, alors qu'en-dessous, elle essayait de bouger un minimum pour le faire stopper tous gestes. Résultat, il semblait s'en foutre encore une fois. Mais Ha Nah ne lâcha pas prise et continua d'utiliser ses mains et de bouger pour garder ne serait-ce qu'une distance entre eux.

« Qu'est-ce que tu fais ? POUSSE-TOI ! Je vais finir par croire que tout ça c'est de TA faute. C'est pas parce que.... t'es aux hommes que tu n'as pas d'envie pour les femmes. Avoue que c'est toi qui a voulu profité de moi. AVOUE-LE ! » lâcha-t-elle en même temps.

Puis prise d'une autre impulsion, elle ferma ses mains pour en faire des poings. Elle était d'avantage énervée non pas seulement par le comportement de Woo Yun, mais parce qu'elle se connaissait faible envers la résistance de ses envies qui disons-le, grandissaient au contact incessant du plus vieux. Alors, la jeune fille se mit à tapoter rapidement le torse de Woo Yun au-dessus d'elle, avec ses poings, en guise de défoulement. De ce fait, elle lâcha parfois des grognements d'énervement et marmonna des trucs qu'elle-même ne comprenait pas.

« Tu veux me tester, c'est ça ? À L'AAAAIDE ! Tu veux te prouver que tu as raison ? Je ne suis pas consentante. Tu veux être victime de viol aussi, c'est ça ? AU VIOL ! AIDEZ-MOOOI !» cria-t-elle ensuite à tue-tête.

D'accord, sa réaction était peut-être un peu exagéré, mais c'était tout simplement pour le faire arrêter. Elle était capable de dramatiser une situation, après tout. Peste ? Oui, mais Woo Yun ne fait rien pour l'aider à être sage, non plus. Au moins ça, ce fut assez pour le faire dégager ensuite. Puis au moment où il fut redressé, elle s'approcha de lui et lui donna une bonne gifle au visage, reprenant tranquillement son souffle en même temps. Son doigt se pointa ensuite vers lui, mais aucunes paroles de sorti de sa bouche. C'était plutôt une menace, une façon de lui dire de ne pas recommencer où alors elle n'allait pas se gêner, encore une fois.